Les divergences affleurent au grand jour au sein du couple franco-allemand moteur de l’union européenne et en pleine période de crise de la dette dans la zone euro. La divergence se fait entre une chancelière allemande défendant le leadership de son pays sur la zone euro et le président français qui défend le fédéralisme européen via les eurobonds. La ligne de fracture n’est pas si nette que cela et il ne reste plus qu’à emballer le futur traité sans froisser les alliés politiques des uns et des autres en période électorale.

Vers le fédéralisme européen.
Les divergences entre la France et l’Allemagne ne sont qu’à la marge de ce vers quoi nous allons, c’est-à-dire le fédéralisme européen. La France veut à tout prix l’institutionnaliser au plus vite et ce sera l’objectif du mandat de Hollande donné par Bilderberg. L’objectif des dirigeants européens mondialistes, et donc fédéralistes à la sauce US, est donc de faire un maximum de transfert de souveraineté vers une gouvernance européenne.
Une gouvernance européenne qui prendrait peu à peu les atours d’une nation européenne chère à cette oligarchie apatride et nomade comme nous l’explique très bien Christophe Barbier dans cette vidéo avec l’arrogance qui caractérise ceux qui sont dans les cercles de pouvoir envers le destin des peuples. Il n’est plus question de démocratie souveraine mais bien d’imposer le modèle fédéral voulu par le moteur franco-allemand:
On nous parle donc carrément d’une « nation européenne » comme si cela allait de source pour tout le monde. Pourtant l’histoire récente et passé montre que les états européens sont aussi différents culturellement que possible même si la religion chrétienne peut être vue comme un ciment entre ses différents états. Un ciment pas suffisant en tout cas pour croire que le français, le croate, le polonais et le suédois appartiennent au même modèle culturel.
Lire: Une nation européenne est-elle possible?
Une nation européenne n’est donc qu’une utopie, qu’une vue de l’esprit mais elle est pourtant vivement partagée par cette élite oligarchique UMPS puisque Juppé, Cohen-Bandit ou Hollande sont de fervents fédéralistes européens côté français tout comme Joshka Fisher côté allemand par exemple, montrant ainsi que la volonté commune vers une nation européenne existe au plus haut niveau et que les divergences sont en fait dans la façon ils vont nous « l’habiller médiatiquement » pour le rendre acceptable puisqu’aucun peuple souverain n’en veut!

C’est ainsi que tout est fait pour rester dans la zone euro malgré la crise évidente. En Grèce la droite comme la gauche n’envisage nullement de sortir de la zone euro ce qui serait pourtant le seule solution pour l’économie grecque. Ce que comprennent bien les peuples qui ne veulent plus voir leurs richesses servir à d’autres comme ici en Allemagne:
Autrement dit la fracture est ouverte non entre la droite et la gauche mais entre l’oligarchie mondialiste et les peuples. Qui va l’emporter? Le chaos économique qui s’abat sur la zone confirme la vision du club de Rome qui prédisait un effondrement total si l’on poursuivait sur une croissance non-maîtrisée: Lire ICI
Les think tanks, les lobbys de toute sorte mettent donc la pression sur l’élite pour que celle-ci continue à mettre en commun les outils de décision politiques sur lesquels il sera plus facile ensuite d’agir. Le libéralisme économique sera poursuivi pour faire encore plus d’Europe comme l’ont affirmé Hollande et Monti sans le dire aussi ouvertement bien sûr.
La seule solution que propose l’élite dominante est donc toujours plus d’intégration, toujours plus de transferts de souveraineté des peuples vers une structure technocratique supra-nationale, alors que l’on sait que les peuples n’en veulent pas! Il n’y a qu’à constater l’incontestable érosion électorale scrutin après scrutin pour les élections européennes! L’union ne convainc pas mais pourtant ils nous disent qu’ils en veulent encore plus il y a un problème non? Un problème réel de démocratie.
Et la prochaine étape est donc de faire du parlement européen le gouvernement de cette future nation européenne est de faire élire au suffrage direct le président de l’Europe pour faire croire aux peuples qu’ils sont en démocratie puisqu’ils auront le choix entre le candidat bleu et le candidat jaune, ou rouge, ou vert, ou etc…mais qui partagent cette même ambition. C’est ce que dit Juncker lors de la remise du prix Charelmagne 2012 au ministre allemand des finances:
Le prix Charlemagne récompensant chaque année les élites qui se seront distingués pour nous faire marcher de force vers cette utopique nation européenne. Il existe aussi pour les jeunes loups.
Il faut donc à tout prix s’opposer au fédéralisme européen qui n’est qu’une vue de l’esprit de l’élite profitable aux lobbys et aux institutions capitalistes mais nullement à la souveraineté des peuples qui est pourtant l’essence de la démocratie comme nous l’ont enseigné…les grecs. Ceux-ci seront-ils les fossoyeurs du projet fédéral via l’effondrement de la zone euro? Ce serait en tout cas un excellent signe du destin non?
Alors espérons que les peuples grecs et français voteront dans le sens de leurs souveraineté ce dimanche ce qui serait un signal fort envoyé à leur élite qui fait la sourde oreille à leurs revendications.
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